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L’art subtil de mouiller son support 

Si tu as ouvert cet article c’est que tu sais que mouiller son support pour les enduits à la chaux ou les enduits à la terre crue est primordial. Mais humidifier un mur ce n’est pas la même chose qu'arroser son mur. Alors, au-delà d’apprendre pourquoi et comment mouiller son mur avant de te lancer dans tes travaux d’enduits ou de peinture, tu découvriras bientôt QUAND il est primordial de s’abstenir de le faire… Au fond, ton chantier n’est pas celui de tous les autres.


Pourquoi mouiller le support des enduits?

Bien humidifier son support est primordial dans la réalisation d’enduits naturels (cela s’applique également aux peintures à la chaux). 

Cependant, il ne faut pas le faire n’importe comment, il existe des raisons derrière cette prérogative.

Il est donc capital de comprendre les fondements de ces raisonnements pour pouvoir agir sans plus jamais se demander si l’on est pas en train de faire une bêtise. Paradoxalement, plus tu comprendras le fond des choses, plus de nouvelles interrogations émergeront, mais ce nouvel idiotisme sera un signe de progrès. 


♩ *゜・+♪*゜・+ ♫ *゜・+♬*゜・+

"The more I see, the less I know. The more I know, the less I say…"

  Screaming Jay Hawkins 😍

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Je précise que je parle d’enduits naturels ou “écologiques” car dans beaucoup d’autres préparations du commerce, l’ajout d’adjuvants compense le respect de certaines règles de base.


Les différents types de supports

Avant de développer les raisons qui nous incitent à bien (ou pas) mouiller notre support revenons sur des principes de base. Rappelons-nous quels sont les différents types de supports que nous sommes à même de rencontrer.


Ces types de supports se divisent en deux grandes familles :

  • Les supports fermés
  • Les supports ouverts


Non il ne s’agit pas de portes et de fenêtres mais de matériaux de construction ayant des caractéristiques particulières d'absorption (ou de rejet) de l’eau.

Parler de supports étanches ou poreux serait une autre façon de le comprendre.

Ainsi, les supports très fermés sont imperméables à l’eau alors que les supports très ouverts sont complètement poreux


Pourquoi mouiller le support pour la tenue des enduits ?


     - “Mais si je me contente de bien doser mon enduit, cela ne suffit-il pas ?”

     - “Non, c’est un peu plus compliqué...”

Dans le bâti ancien et respectueux, les matériaux sont rarement inertes. Ils interagissent avec leur environnement. Principalement via des échanges gazeux avec l’air ambiant. Cet air intérieur apporte avec lui une certaine humidité que le mur régule selon les propriétés qui le définissent.

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Connaître la capacité et la vitesse de stockage de l’humidité par ton support est la clé pour savoir comment optimiser son humidification avant l’enduisage.

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     - “Un mur gorgé d’eau est donc favorable à l’accroche de l’enduit ?”

 Pour le savoir et surtout le comprendre, révisons ensemble la loi divine qui permet à l’enduit de tenir sur son support.


Comment fonctionne l’accroche de l’enduit ?

Un enduit à la chaux ou à la terre crue tient sur un mur grâce à deux différents types d’accroche :

  • L'accroche chimique
  • L’accroche mécanique

L’accroche chimique d’un enduit 

C’est quand son liant est compatible avec son support. Enduire avec de la chaux (minéral) sur du bois (végétal) est une vaine chose. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’accroche chimique entre ces deux matériaux, ils n’ont pas “d’atomes crochus”. Aussi insistant que puisse être l’enduit, le bois lui répondra sans ambages :  “Arrête donc de me coller, fils de stuc !”

L’accroche mécanique d’un enduit

C’est quand on crée des aspérités sur une surface lisse (ou incompatible). Le meilleur exemple étant peut être le gobeti qui apporte du grain sur un support lisse pour faciliter l’accroche des couches suivantes. Mais cela peut aussi être la pose d’un Nergalto sur un linteau en chêne pour le recouvrir d’enduit contre sa volonté. 

Maintenant, il existe une autre forme d’accroche mécanique dont on ne parle presque jamais :

  • L’accroche mécanique par liaison !

Tu pensais peut-être qu’un enduit à la chaux était collant ? Alors, permet moi de t’apprendre qu’il est liant… Et ce n’est pas tout à fait pareil.

Article complémentaire pour plonger dans le sujet : 

7  Conseils pour bien rater ses enduits


Qu’est-ce qu’un liant ?

Comme tu le sais sûrement, les enduits et les peintures naturels sont principalement composés de 3 éléments :

  1. La charge (grains et concassés en tous genre)
  2. Le liant (chaux, terre, caséine, amidon…)
  3. Le diluant (eau, essences…)


Mais dans les enduits écologiques, le liant n’est pas forcément une colle. Je m’explique...


Un liant est-il collant ?

Une colle, ça colle. Un liant... ça lie.

La différence est la même qu’entre se coller le bout des doigts avec de la résine de pin tombée sur ta bagnole durant les dernières vacances dans le Sud (ben ouais, fallait faire gaffe) et lier les doigts de ses deux mains pour les maintenir entre elles pendant qu’un CRS sonne l’heure du goûter de ta manif pacifique en te disloquant l’épaule.

L’un force une accroche chimique, l’autre génère une accroche mécanique. 

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La colle est une action d'accroche chimique, la liaison est une action d'accroche mécanique.

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Et ça change tout !..

Surtout pour comprendre si en mouillant un mur tu altères cette action de liaison ou si tu l'améliores.


Enduits et pénétration

Ce que nous avons vu jusque-là c’est que l’enduit à la chaux (restons sur cet exemple) est composé de charges et de liants dilués dans de l’eau.

Nous savons aussi que la chaux, n’étant pas strictement collante, il fallait maximiser les possibilités d’accroches mécaniques, notamment celles de liaisons.

Alors, vaut-il mieux que notre support soit ouvert ou fermé ?

(je te laisse chercher la réponse)

...

     - “Mais si le support est ouvert, alors pourquoi diable mouiller puisque je veux faire pénétrer la chaux dedans ?”

Très bonne question, je te trouve de plus en plus vif. 😉


Je ne suis pas une paroi facile !

Prenons un exemple que tout le monde comprendra.

Quand une femme est trop fermée, inutile de chercher à conclure, il y a de bonnes chances de prendre un mur (métaphoriquement parlant).

Par contre, quand une femme est trop ouverte (chasse cette image de ta tête, stp), il y a peu de chance que la relation dure.

Avec les supports d’enduits c’est la même chose, si la paroi est trop fermée, à moins d’une accroche chimique forte, elle nécessitera un travail préliminaire bien plus important pour assurer une accroche mécanique de surface.

Et quand elle est trop ouverte, elle pompe tout le “jus” de ton enduit, c’est à dire son liant et son diluant. Laissant à la surface la charge abandonnée à elle même. Celle-ci se déssèchera rapidement, poudrera et se délitera comme ton petit coeur consumé par cette passion éphémère.

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Et comble du comble, on dit de l’enduit qui arrive au parfait état pour être fusionné avec une nouvelle couche, qu’il est “amoureux" 💛

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Au secours, mon enduit brûle !!! 

“Brûler” un enduit, par contre, c’est justement le terme utilisé pour décrire un enduit appliqué sur une surface trop poreuse et avide d’eau. C’est généralement le cas des briques de terre cuite ou des enduits au plâtre.

Le phénomène est celui décrit plus haut : le support absorbe littéralement toute l’eau de ton enduit et le liant se trouvant dilué dans celle-ci, il disparaît tout bonnement de ton mortier. Celui-ci, selon le degré de la “brûlure” se cisaille du support, génère des fissures ou se met rapidement à fariner.  

Cela est d'autant plus dramatique avec les enduits à la chaux qui ont besoin de sécher le plus lentement possible.


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Un condensé sans charabia et sans superflu de tout ce que j'aurais aimé savoir à mes débuts pour réaliser des enduits de caractère le geste assuré et SURTOUT... L'esprit tranquille !

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Comment humidifier son mur?

Comme souvent, pour trouver la réponse au “comment” il faut établir le “pourquoi”.

Ok, on mouille pour optimiser la pénétration de l’enduit dans le mur. Ni trop, ni trop peu car il faut mouiller assez pour lier, mais pas assez pour diluer la couche à venir.

On mouille également pour optimiser l’accroche chimique. Mais il reste un dernier point qui vaut le détour synaptique.


La grande raison négligée pour laquelle il faut mouiller son support

Tu es peut-être tombé sur cet article parce que tu savais que tu devais mouiller ton mur avant de faire un enduit mais tu avais un petit doute. Dans le fond tu as bien compris que cela avait un rapport avec l’espérance de vie de ton travail et je te l’ai confirmé. Mais je ne t’ai pas encore dit le plus important. Ce qui t’aidera aussi à comprendre comment mouiller ton mur.

Plus important et pourtant souvent négligé, c’est que tu mouilles ton mur pour le nettoyer !

laver mur
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Tu mouilles aussi ton mur pour le nettoyer.

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Sur un chantier les poussières et les fibres s’invitent à toutes les occasions. Ces résidus se déposent sur tout ce qu’ils croisent et déposent un film de matière inerte. Cette pellicule, de poussière, si elle n’est pas éliminée, créera un écran entre ton enduit et ton mur.

Premièrement, elle compliquera l’application, car la matière n’aura pas le temps de toucher le mur qu’elle s'effondrera déjà sous son propre poids.

Deuxièmement, cela altérera tout logiquement l’accroche chimique et mécanique.

Je ne pense pas avoir besoin de t’expliquer en détail comment cela peut impacter ta réalisation.


Avec quoi mouiller son support ?

Dans la gamme des accessoires utiles pour mouiller ton mur tu trouveras :

Brosse badigeon mouiller

La brosse à badigeon : Selon la composition de ton mur tu pourras utiliser la brosse comme un pinceau ou en fouettant pour projeter de grandes quantités d’eau sur ton mur.

Idéale pour les murs anciens.

Eponge humidifier mur

L’éponge : Permet un nettoyage efficace et une humidification légère ou conséquente selon les besoins.

Idéale pour les surfaces intérieures sans aspérités, types fermacell, placo...

pulverisater mur
Le vaporisateur : Principalement utilisé pour réhumidifier. Les vaporisateurs (surtout les petits) ont un pouvoir nettoyant limité.

S’utilise avec tous types de murs.

tuyau mouiller mur

Le jet d’eau : Permets l’utilisation de grandes quantités d’eau, ton dos t’en sera reconnaissant. Avec son embout ajustable, le tuyau d’eau s’adapte facilement à tous types de besoins.

Solution idéale pour les murs extérieurs.

karcher

Le Karcher : Réservé aux perfectionnistes qui passent aussi  l’aspirateur sur leur chantier.

Parfait pour les murs en titane ou les écuries d'Augias.


Quand éviter de mouiller le mur ?

Il y aura aussi des cas de figure où un support mouillé te compliquera la tâche. Je pense notamment aux supports très fermés tels que les enduits ciment ou les sous-couches synthétiques.

Le risque est que, cette fois-ci, ce soit l’eau qui forme une pellicule sur le support et empêche ta matière de s’y accrocher. Ce film d’eau pourra aussi diluer ta matière et en changer les proportions pour le pire. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les peintures naturelles.  

Pour ces cas particuliers, je préconise de se concentrer sur la phase de nettoyage du mur. Une humidité résiduelle sera suffisante pour entamer l’application de l’enduit.

Le bois entre aussi dans le cadre de cette exception. Pour ce dernier il s’agira plutôt de passer une couche préalablement diluée (à l’eau ou aux essences naturelles) de la peinture que tu souhaites utiliser. Cela aura l’avantage de participer à l’accroche par liaison évoquée plus en haut.


 A quel moment mouiller son support

En commençant ce sujet, je ne m’imaginais pas avoir autant de choses à dire sur le sujet. C’est d’autant plus frustrant que plus j’écris, plus de nouveaux détails me viennent. Je ne les traiterai pas tous dans cet article mais si tu veux d’autres précisions, fais-en simplement la demande dans les commentaires. J’y répondrai avec plaisir ! 😉

Pour conclure, voici une feuille de route à respecter dans la mesure du possible. Ces conseils s’appliqueront aux trois phases de la réalisation de tes enduits. C’est à dire avant le gobetis, avant la couche de corps et avant la couche de finition.

Les murs en pierres froides (denses) :

Mouiller généreusement son mur la veille du chantier pour le nettoyer et l’imprégner. Ensuite, le jour du chantier une dernière vaporisation au jet d’eau suffira.

Les murs en pierres tendres (briques, tuf…) : 

Mouiller généreusement son mur la veille du chantier pour le nettoyer et l’imprégner. Re-mouiller généreusement une ½ heure avant le début du chantier et vaporiser une dernière fois avant d’enduire. Pour les enduits à la chaux sur briques de terre cuite, un vaporisation sur l’enduit fini de temps en temps permettra une carbonatation plus efficace de la chaux (aérienne ou hydraulique).

Les murs en terre crue (pisé, bauge, adobes…)

Mouiller généreusement son mur la veille du chantier pour le nettoyer et l’imprégner. Ensuite, re-mouiller avant l’application de l’enduit. Pour les enduits à la chaux, avant le gobetis je recommande de remplacer l’eau par un badigeon à la chaux bien liquide. Cela optimisera l’accroche chimique entre les deux matériaux.

Les enduits couverts d’une sous-couche (plâtre)

Mouiller deux fois généreusement une  ½ heure et 5 min avant le début de l’application. Puis, pour les enduits à la chaux, une vaporisation sur l’enduit fini de temps en temps permettra une carbonatation plus efficace de la chaux (aérienne ou hydraulique).

Les habillages couverts d'une sous-couche (Fermacell, Placo...) : 

Humidifier légèrement à l’éponge avant l’application.



Pour aller plus loin

Si tu veux aller plus loin dans le merveilleux monde des enduits et si tu es curieux(se) des enduits à la chaux, je t’invite à t’inscrire à ma formation email de 6 jours durant laquelle tu recevras d’autres recommandations de ce genre directement dans ta boite email.


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A bientôt !

Gautier

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  • excellent comme d’hab’ et avec de l’humour ce qui ne gâche rien ;-) merci beaucoup de partager tes connaissances en tout cas !

  • la comparaison avec une femme trop ouverte ou trop fermée est super malvenue… étant une femme moi même, j’ai beaucoup de mal à me représenter en mur… à quand les hommes truelles, les noir.e.s en terre cuite etc..? dommage, ton style humoristique permet pourtant d’éclairer les aspects les plus ardus. Simple glissade j’espère. Biz

    • EcoDidacte dit :

      Bonjour Emma,
      effectivement, cette comparaison est certainement un brin « too much ».
      Je m’excuse si elle t’a mise mal à l’aise. 😕
      Gautier

  • Christophe dit :

    Ahlala, que c’est bon ça ! Du nectar de Gautier !
    Drôle, technique, bien mis en forme… Tu es un monstre de la vulgarisation !
    Ça faisait longtemps que je ne t’avais pas lu et je suis content de te revoir si en forme (avec une mention spéciale pour le génial « fils de stuc » qui sera ressorti en chantier !)
    A+!
    Christophe

  • catherine Pichotte dit :

    Merci, c’est à la fois très clair et instructif !
    Je dois réaliser un enduit à la chaux en extérieur sur une façade en moellons calcaires où il y a un « patch » rectangulaire de 0,3 x 2 m en OSB3. La question n’est plus de savoir si c’était une solution pertinente, mais uniquement comment enduire cet OSB à la chaux pour le masquer.
    Je lis parfois qu’il faut ajouter de la colle vinylique (colle à papier peint) à la chaux NHL3 et une trame de fibre de verre (de préférence à un grillage galvanisé) pour assurer une bonne adhérence et éviter au maximum la fissuration et le décollement de l’enduit au niveau du raccord OSB/Moellon.
    Qu’en pensez-vous ? Y’a-t-il mieux à faire ?
    Merci
    Catherine

    • EcoDidacte dit :

      Bonjour Catherine,
      hmmm.. Question délicate :)
      Les points à observer : L’osb n’adhère pas à la chaux, l’osb peut se déformer à cause de l’humidité de l’enduit, l’osb ne travaille pas comme le mur en moelleon…

      Ce qui est certain c’est qu’il faudra tramer pour 1) éviter les fissures entre les deux matériaux (pierre et osb, au moins 10m de recouvrement de la pierre) et 2) pour garantir une tenue superficielle en cas de décollement.
      La trame en fibre de verre me semble réaliste pour cette dimension.

      Une idée serait de larder l’osb de petites vis (et éventuellement les relier entre elles par un fil de fer galvanisé) pour garantir une accroche mécanique à la Mad Max :)

      Ensuite, je ferais un gobetis « synthétique » avec de l’enduit de lissage extérieur ou du MAP (la chaux adhère assez bien dessus), dans lequel je viendrais « maroufler la trame.
      C’est pas 100% écolo mais je ne vois pas d’autre solution. Selon moi, Les sous-couches classiques ne tiendraient pas l’épaisseur et l’humidité d’un enduit extérieur.

      (La colle papier peint dans la chaux sert plus à ralentir le séchage qu’à augmenter son adhérence).

      Tenez-moi au courant :)

      Gautier@faisonsle-mur.com

  • Salut Gautier,
    merci beaucoup pour ce site, grande source d’inspirations et de connaissances.

    Je m’apprête à poser un enduit chaux sur un mur extérieur (sous un auvent, non soumis à la pluie). Celui-ci est déjà recouvert d’un enduit ciment, très moche, et j’aimerais faire une finition fine (chaux+poudre de marbre) . Je me pose plusieurs questions avant la mise en pratique :

    – l’accroche : le support en ciment présente une bonne accroche mécanique (il est rugueux), mais je me demande s’il est nécessaire d’appliquer un primaire pour assurer l’accroche chimique. Et dans ce cas, un primaire générique suffit-il ou faut-il appliquer un primaire spécial chaux ?

    – les couches : je compte poser une couche de corps (avec un sable 0-2), puis une couche de finition (poudre de marbre), de 2mm chacune. Est-ce suffisant ? Et au risque de tomber dans le pêché capital de l’avarice, la couche de finition seule suffirait-elle ?!

    – la saison : je suis dans le sud de la France, les hivers sont doux mais les températures pourraient tout de même être négatives (-1, -2°…) environ 1 mois après la pose… Est-il préférable de différer la pose au printemps?

    • EcoDidacte dit :

      Bonjour,

      Merci pour ce soutien :)

      Sur le ciment il vaut mieux passer par un gobeti batardé. 1chaux (NHL2) +1ciment +2sable (dans ton cas du 0-2). Projeter assez liquide.

      Ensuite, je finirai par une couche de chaux aérienne + sable 0-2.

      L’emploi de la poudre de marbre en extérieur est peut-être inutile. A moins qu’il te faille un rendu super tendu.
      Mais ça coute plus cher et le bilan carbone est impacté.

      Pour le gel, il est fortement conseillé de ne pas prendre de risques. Mais si tu penses que cela ne sera que dans un mois et si tu te limites à ces deux passes fines. Cela devrait aller :)

      Amuse-toi bien :)
      Gautier

      • Bien noté!
        Merci pour cette réponse rapide et utile !

  • Merci très interessant. Mais les remarques mysogynes sont vraiment vraiment de trop notamment faire boire une femme pour la rendre plus ouverte c’est une apologie du viol. Et je suis une femme ni feministe.

    • EcoDidacte dit :

      Bonjour Gabriel,

      Merci pour ton retour et toutes mes excuses pour le délai de réponse.

      Ce n’est pas la première fois que je reçois la remarque, du coup j’ai décidé d’accepter que cela puisse heurté au delà de mes intentions.

      Je modifierai donc ce passage.

      Candidement,

      Gautier

      • Je pense que c’est le moment de passer à l’action et enlever ce passage qui a gâché toute ma lecture!

        • EcoDidacte dit :

          Bonour Élise,

          J’ai déjà transformé ce texte par respect de la sensibilité d’une minorité de lecteur à fleur de peau.
          Et malheureusement pour ceux et celles qui s’offusquent encore, je ne plierai pas plus bas.
          La femme n’est pas un petit être fragile qui ne tolère pas la bousculade.
          Mon modèle féminin est fort, intelligent, capable d’humour et d’identifier les mauvaises intentions là où elles se cachent.
          Merci de ta compréhension ou du respect liberté de ton.

          Belle journée,
          Gautier

  • Bonjour Gautier,

    Merci infiniment pour le partage de tes connaissances, j’ai appris plein de choses en lisant tes articles et les commentaires !

    Je me permets de te poser mon problème mural :-)…

    Je voudrais recouvrir le mur de ma chambre avec un enduit chaux (pâte pozzo nuovo + pigment de mon goût). Le mur, en siporex, avait déjà été enduit de chaux par les anciens propriétaires… Ils avaient mis une couche plutôt mince, dont le rendu est relativement lisse (pas de grain sous la main, c’est juste un peu rugueux et irrégulier, bien poreux).
    A ce niveau-là j’ai déjà une première question : est-ce que « chaux sur chaux » ça va matcher suffisamment pour compenser le manque de grain du support ? Il y a des petites aspérités, mais rien de bien foufou… comment ça se passe dans ces cas-là ?

    Autre chose : horreur, il y avait sur ce mur une sorte de fresque géante, pigment pur directement appliqué sur le mur avec effet poudrant maximum. Je m’en suis débarrassé sans mouiller (passion ponçage), mais il reste toujours des traces de pigment dans les micros-interstices. Après avoir passé un bon coup d’éponge plus rien ne poudre, mais je ne sais pas si ça suffit en terme de préparation de support, et comment se comportera mon enduit avec des résidus de couleur. En même temps si je ponce plus loin, je vais attaquer le siporex…

    Je vois trois options pour la suite (et je re-sollicite ton avis) :
    – La confiance : envoyer mon pozzo nuovo en priant pour qu’il se lie d’amour avec son support, même un peu lisse.
    – Le craquage : passer une couche de primaire granité acrylique de chez Defi, au revoir la fresque, au revoir l’écologie, bonjour les grains.
    – L’acharnement : fabriquer une sorte de sous-couche à base de peinture minérale bio dans laquelle j’aurai mis du sable (ou pas, mais cette histoire d’accroche ça me tracasse).

    Voilà… comme tu le vois je ne suis pas du métier, mais j’aimerai quand même bien faire ! Si tu peux m’aider…
    Merci d’avance
    Claire

    • EcoDidacte dit :

      Bonjour Claire,

      désolé pour la réponse super tardive 😓

      Dans ton cas, (à condition que le badigeon existant soit sain) je préconise effectivement l’application d’une sous couche pour apporter du grain et boucher un peu le support et bloquer les pigments.
      Ensuite, un enduit fin adjuvanté à la méthyl cellulose devrait faire l’affaire.

      Ou alors, pourquoi ne pas passer plusieurs couches de badigeon avec de la poudre de marbre+méthyl à la place de l’enduit? S’il est un peu épais il recouvrira l’existant en apportant tout de même un peu de texture.

      Dans les deux cas, méfies-toi de la puissance d’absorbtion du siporex.. Humidifie et vaporise aussi souvent que possible.

      Bon chantier,

      Gautier

      • J’ai abouti mon petit chantier en début d’été (bien passé), alors j’en profite pour dire merci pour les conseils ! :-)

        Claire

        • EcoDidacte dit :

          Youhouuu 🤸‍♂️🙂🙏

  • Lulu Berlu dit :

    QUID des murs en béton banché en support ? C’est le cas de bcp d’immeubles. Ce support est complètement fermé en terme d’absorption mais il y a souvent un enduit plâtre dessus.

    • EcoDidacte dit :

      Ne pas mouiller mais dépoussiérer à l’éponge humide.

  • Lulu Berlu dit :

    Il n’y a pas les dates de publication des commentaires mais la partie de l’article intégrant une comparaison plus que déplacée et sexiste est toujours présente dans l’article malgré 2 commentaires !

    • EcoDidacte dit :

      Salut Lulu,
      Merci de porter des valeurs de respects aussi engagées.
      Et à ce propos, que dirais-tu de commencer un nouvel échange par « Bonjour » ?
      Merci de ta contribution.

  • Bonjour Gautier,
    Merci pour tous tes conseils c’ est vraiment cool et te lire est un vrai bonheur.
    Nous sommes propriétaires d’ une longere dans le Poitou, que nous avons rénovée il y a une vingtaine d’années et aujourd’hui, je voudrais recouvrir mes murs avec un stuc.
    J’avais déjà réalisé des Tadelak avec succès et je suis parti avec un peu trop de confiance.
    Mes premiers enduits avec de la chaux en pâte d’ Augmontel ont été un désastre. Farinage fissures. Bref, j’ai tout retiré et la, je suis tombé sur ton site que je dévore.
    Depuis, je me suis procurer de la poudre de marbre, indispensable pour la création d’un stuc, mais j’ai quand même la trouille de me replanter.
    A l’époque de la rénovation, nous avions recouvert les murs d’ enduits gratté.
    Comment faut il que je les prépare ?
    Faut-il que je fasse un enduit chaux sable avant le stuc ?
    Merci de tes conseils.

    • EcoDidacte dit :

      Bonjour Jean-Cyril,

      Merci pour les encouragements 😀
      Oui, pour les stucs, l’idéal est une base d’enduit chaux-sable sur lequel tu viens poser deux passes de Chaux-poudre de marbre.
      Pour le reste, on peut en parler pendant des heures car il y a bcp de conditions à respecter qui en font une opération vraiment technique.
      Si tu as des questions spécifiques, envoie-les à gautier(arobaaaase)faisons-le-mur.com

      Bel été!

      GAutier

  • excellent, merci pour les conseils et l’humour aide à bien comprendre et mémoriser :)

    • EcoDidacte dit :

      Merci, c’est exactement la démarche 😀🙏🏻

  • « se délitera comme ton petit coeur consumé par cette passion éphémère »
    Hoo trop mimi!
    (hahaha, ça rehausse le niveau de la femme sable 😂😂😂)
    Un vrai bonheur, ces lectures, et tant de détails (que je note, que je note!)
    Merci toujours

    • EcoDidacte dit :

      Merci Amanda.. C’est vraiment sympa de te retrouver dans les commentaires 🥰

    • EcoDidacte dit :

      Bonjour Pierre,

      1/ Arroser le BC à refus 15min avant d’enduire puis
      2/ Vaporiser une solution au sel d’alun juste avant d’enduire

      Sinon passer par des sous-couches du commerce en y ajoutant du grain (mais toujours arroser à refus )

      Belle journée 🌞👋👋

      Gautier

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